Se faire plaisir ou se faire du bien ?

Cette question qui a surgi lors d’un entretien m’a semblé importante et je pense qu’elle l’est pour chacun d’entre nous !

Quelle différence pouvons-nous faire entre ces deux manières de « prendre soin de soi ? »

Pouvons-nous nous faire plaisir en nous faisant du bien et inversement ?

Dans notre société du plaisir : éducation-plaisir, école-plaisir, travail-plaisir, où les plaisirs et les loisirs sont élevés au rang de valeurs suprêmes, comment nous situer et surtout comment conseiller les personnes qui viennent nous demander de l’aide ?

Et comment concilier plaisir et valeurs chrétiennes ?

Nous pouvons nous faire plaisir par des moyens qui nous enrichissent et nous construisent : des loisirs sains, des rencontres enrichissantes… ou au contraire, trouver du plaisir dans des moyens de fuite qui ne font qu’anesthésier la douleur : un produit, un comportement, une addiction… et chacun de ces plaisirs
peut, soit nous faire du bien, soit nous détruire.


De même, nous pouvons nous faire du bien avec plaisir : en dégustant un bon repas équilibré, en pratiquant un sport que nous aimons, etc…


Mais nous pouvons aussi nous faire du bien sans plaisir : nous laver les dents, nous coucher tôt parce que nous sommes fatigués alors qu’un bon film passe à la télévision!


Nous sommes constamment face à des choix et cela implique notre volonté. Tout choix demande un certain renoncement et génère de la frustration.


Pour une personne dépendante, la difficulté se situe à deux niveaux : celui de la volonté et celui de la gestion des frustrations.


Elle devra donc travailler en amont du comportement qui l’amène au plaisir et prendre conscience des déclencheurs. Très souvent, la volonté d’une personne dépendante a été atrophiée ou paralysée par un manque affectif ou par un traumatisme et c’est son attachement pour un produit, pour un comportement ou son affection pour elle-même, pour son conjoint ou pour Dieu qui va déterminer son choix. Elle devra donc mettre en oeuvre sa volonté pour sortir de sa dépendance.

A la base de ce comportement, qu’il soit positif ou négatif, il y a toujours un moteur et des bénéfices secondaires qui sont, la plupart du temps, inconscients.

Cela signifie que la personne va tirer avantage d’une situation à priori défavorable mais dont l’arrêt signifierait la perte du bénéfice en question.


Par exemple, le fait d’être en échec et de s’en plaindre, pourra lui conférer un certain statut : celui de victime. Ainsi la personne obtiendra soutien et affection de son entourage ; par contre, elle pourrait perdre ce bénéfice si elle osait une réussite !

Et quelle est donc la pensée de Dieu à ce sujet ?

Il nous encourage à trouver notre plaisir en Lui, c’est le chemin qu’Il nous invite à suivre pour trouver la liberté et la force de faire les bons choix dans tous les domaines de notre vie.


Dieu prend plaisir à nous faire du bien ! Que pouvons-nous espérer de mieux ?


Jérémie 32/41 : « Je trouverai ma joie à leur faire du bien, je les planterai ici, dans ce pays, oui, je le ferai de tout mon coeur et de toute mon âme. »

 

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